Quoi ? Rechercher
Essayez avec : Chef de projet
Où ?
Ces entreprises recrutent
Marché de l'emploi

Emploi : le diplôme protège toujours mais moins qu’avant

Par Flavien Chantrel | Publié le 25/09/2015

Demain tous diplômés mais pour quoi faire ? Une question pas si bête alors que la poursuite des études supérieures garantit de moins en moins l’insertion sur le marché du travail, selon une étude du Céreq publiée jeudi 24 septembre.

« Que sont devenus les 369 000 jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2010, avec ou sans diplôme ? » Pour répondre à cette question, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) a analysé les trois premières années de vie actives de ces jeunes. Résultat, les jeunes sortis de l’école deux ans après la crise de 2008 accusent un taux de chômage de 13%, soit 4 points de plus qu’en 2007. Mais les chiffres varient selon le niveau d’études. Ainsi, le taux de chômage des jeunes s’élève à 26% pour ceux qui n’ont pas dépassé le secondaire et jusqu’à 50% pour ceux qui sont sortis du système éducatif sans diplôme.

Quel diplôme protège le plus du chômage ?

Ceux qui réalisent des études supérieures ont tout intérêt à aller le plus loin possible. La licence protège mal du chômage alors qu’à niveau master le taux de chômeurs est de 10%. Le chômage des doctorants est également faible (6%) de même que celui des élèves sortant d’écoles d’ingénieurs (4%).

Si le diplôme joue moins bien son rôle protecteur face au chômage, il reste toutefois important pour s’insérer sur le marché du travail. D’ailleurs, « Entre les générations 2004 et 2010, la création d’emplois de cadres a été très forte, indique Boris Ménard dans un article du Monde. Il y a donc un potentiel, même si la capacité du marché de l’emploi à absorber ces diplômés est plus lente que l’élévation du niveau d’études. »

La filière santé recrute toujours autant

Les ingénieurs et les doctorants ont un taux de chômage faible. Mais les étudiants ayant un niveau Bac +2/+3 issus de la filière santé-social tirent aussi leur épingle du jeu. Leur taux de chômage s’élève à seulement 2%.

Les postes d’encadrants se recrutent essentiellement à niveau Bac +5. Les diplômés des écoles d’ingénieurs sont à 88% à des postes de cadres pour un salaire médian net mensuel de plus de 2 300 euros. Comme les docteurs, ce sont les diplômés les mieux rémunérés en 2013.

La reproduction sociale toujours aussi forte

L’enseignement supérieur reste marqué par de fortes inégalités sociales. Les enfants de cadres représentent ainsi 51% des Bac +5, 67% des Bac +8 contre seulement 26% des Bac +2.

« Les origines socio-culturelles n’ont pas seulement un impact sur le niveau de diplôme atteint mais aussi sur la filière choisie », note le Céreq. Face à un marché de l’emploi de plus en plus difficile, même l’alternance qui s’est développé dans le supérieur est pris d’assaut par les enfants de cadres.

Les écoles spécialisées (art, architecture, hors école de commerce ou d’ingénieurs) connaissent aussi une « nette surreprésentation des diplômés d’origine aisée ». 

Comment l’emploi a évolué en 30 ans

Tout savoir sur l'emploi en France : Conseils, vie pro, entreprises qui recrutent
En cliquant sur "Je m'abonne", vous acceptez les CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site hellowork.com.

Plus d'actualités sur marché de l'emploi