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Marché de l'emploi

Emplois d'avenir : les pour et les contre

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Après les emplois jeunes mis en place sous le gouvernement Jospin, la gauche revenue au pouvoir lance les emplois d'avenir. Des contrats aidés qui agitent déjà la classe politique ainsi que le monde associatif. Utile pour certains, "sparadrap" pour d'autres, cette mesure fait débat.

Comment répondre au chômage des jeunes peu ou pas qualifiés ? Pour Michel Sapin, ministre du Travail et de l'Emploi, la réponse tient en deux mots. Des contrats aidés qui s'adresseront en priorité aux jeunes sans diplôme de 16 à 25 ans, pour une durée maximale de 3 ans. D'ici à 2014, le gouvernement prévoit d'en créer 150 000. Outre son coût (2,3 milliards selon le gouvernement), ce dispositif cristallise de nombreuses critiques. A droite... comme à gauche.

Un "sparadrap" sur une jambe de bois ?

L'association de stagiaires, Génération précaire, a ainsi qualifié les emplois d'avenir de "sparadrap d'un marché du travail où la rémunération et le CDI ne sont plus la norme". Pour les membres de l'association, ce "dispositif ponctuel est insuffisant : une jeunesse autonome a besoin d'emplois viables et dûment rémunérés".  

Même son de cloche, ou presque, du côté de la droite. Alain Juppé voit ainsi les emplois d'avenir comme un "emplâtre sur une jambe de bois". Selon lui, ces contrats ne déboucheront "souvent sur rien" et même si la mesure sera "sans doute accueillie favorablement par les jeunes", elle ne constitue pas "la vraie réponse" au chômage des jeunes. Mais même au sein de la droite, tous les politiques ne sont pas d'accord. Yves Jégo et Lionnel Luca tous deux députés UMP ont annoncé mercredi dernier qu'ils voteront à l'Assemblée pour les emplois d'avenir.

"Un mal nécessaire"...

Parmi les principaux intéressés par les emplois d'avenir, les entrepreneurs estiment ce dispositif comme un "mal nécessaire" même si c'est une "solution dépassée". "Personne ne peut sérieusement affirmer que les emplois d'avenir présentés ce matin en Conseil des ministres, ne sont pas une version réchauffée des emplois-jeunes de l'ère Jospin (...). Il est regrettable de voir qu'encore une fois, le gouvernement est incapable d'innover et de prendre des décisions audacieuses dans l'intérêt de notre pays et de notre économie. Mais alors que 30% des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage, il est essentiel de favoriser l'emploi de cette génération laissée sur le carreau", a communiqué Guillaume Cairou, président du Club des entrepreneurs.

Permettre un "accès réel à l'emploi"

Mais c'est encore à gauche que les critiques ont été les plus virulentes. A son habitude, Jean-Luc Mélenchon en a profité pour tacler le gouvernement. Selon le co-président du Parti de gauche, ces emplois d'avenir sont "la création d'une nouvelle forme de précariat", "un colmatage temporaire" quand il faudrait au contraire, "donner de la stabilité" aux jeunes embauchés.

Pour les syndicats, le dispositif des emplois d'avenir est également à retoquer. "Qu'il y ait des mesures d'urgence notamment vis-à-vis des jeunes les plus en difficulté pour accéder à l'emploi, c'est quelque chose de louable, mais en même temps, au regard de l'expérience, il faut compléter le dispositif par des mesures qui permettent un réel accès à l'emploi", a déclaré Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. Quant à Force ouvrière, "le grand défi de ce type de contrat reste la pérennisation de l'emploi du jeune lorsque l'aide de l'Etat prendra fin".

Ce qu'en pensent les ex-emplois jeunes

Critiqués pour leur manque d'originalité, les emplois d'avenir du gouvernement Ayrault ne seraient qu'une copie du dispositif des emplois jeunes. Parmi ceux qui ont bénéficié à l'époque du dispositif, certains ont voulu témoigner de ce que cela a pu leur apporter. A 40 ans, Yann Bourseguin est aujourd'hui adjoint au maire de Blois en charge de l'éducation. En 1999, muni d'une licence de psychologie, il décroche un emploi-jeune au Centre de formation des apprentis du Mans, témoigne-t-il au quotidien Le Monde. Un dispositif qui a été utile à sa carrière.

Reste que les emplois-jeunes ont peu été évalués. Mis à part  pour ceux créés dans les collectivités locales, établissements publics et associations, l'utilité des emplois-jeunes liés à l'éducation nationale, la police et la justice n'a pas été vérifiée. Pourtant, l'unique étude menée sur ce dispositif semble positive, puisque les "trois quarts de ses bénéficiaires (restés au moins deux années en poste)" ont occupé "un emploi immédiatement après la fin de leur contrat" peut-on lire sur le site du Monde. A l'époque, 310 000 contrats jeunes avaient été créés, soit deux fois plus que les contrats d'avenir. Lequel sera le plus efficace ? Difficile à prédire, surtout si la crise s'amplifie encore dans les mois à venir...

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