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Marché de l'emploi

La mixité sociale, une caractéristique propre à Paris

Par Juliette Pignol • Publié le

25 700 euros, c’est ce qu'un parisien gagne en moyenne chaque année pour vivre. Mais qu'est-ce-qu'une moyenne, dans une ville qui se définit par sa mixité sociale ? En effet, dans sa dernière étude, l'INSEE, met en lumière les fortes disparités entre les différents quartiers parisiens, mais surtout ceux qui abritent à la fois des population très riches et d'autres très défavorisées. Les parisiens les plus riches gagnent 7 fois plus que les plus pauvres. Et cette proportion se traduit par un taux de pauvreté plus élevé que partout en France. D'ailleurs, 50 % du budget des prestations sociales du pays est versé à la population pauvre de Paris.

La mixité sociale, une caractéristique propre à Paris

La particularité de Paris, c’est d'abriter des populations favorisées et d’autres très pauvres au sein de mêmes quartiers. S'il existe un clivage important entre le nord-est populaire et le sud-ouest résidentiel, ces quartiers ne sont pas homogènes : au même titre qu’il existe des îlots de population aisée en plein cœur de quartiers populaires du 18, 19 et 20ème arrondissements, des quartiers peuplés de cadres tels que le 13,14 et 15ème arrondissements comportent aussi des enclaves de pauvreté. C’est essentiellement le type et le coût des logements qui justifie le type de population qui y fleurissent. L'étude INSEE nous montre que, par exemple, la majorité des étudiants auront tendance à s’installer dans le centre de Paris où se situent les universités et les facultés et dans les chambres de bonnes des appartements haussmanniens. Les population précaires se situent plutôt en périphérie, là où les anciennes fortifications de Paris ont laissé place à des logements sociaux à la fin du 19e siècle, pour faire face à l’afflux dans la capitale de travailleurs attirés par la révolution industrielle.

Les 5 profils socio-démographiques de Paris

Classes des quartiers_opt

  • Les territoires de cadres

Représentés en jaune clair sur la carte, ils représentent la proportion la plus importante de Parisiens avec  672 000 habitants. Leur niveau de vie y est plus important que celui de la moyenne dans la capitale, avec 30 200 euros en moyenne par année. Comme leur nom l’indique, les quartiers de cadres hébergent beaucoup de cadres et de locataires du secteur privé. Souvent confondus, on peut dire qu’ils se distinguent des territoires de mixité sociale par une moindre présence d’étudiants et une plus grande part de personnes de plus de 65 ans ou inactives qu’en moyenne dans la capitale.

  • Les territoires de mixité sociale

Sur la carte, ils occupent en superficie un quart de la ville. À Paris, ces quartiers de mixité sociale sont, pour l’essentiel, localisés dans les 3ème , 10ème et 11ème arrondissements (avec quelques enclaves à Clichy, Montrouge et Gentilly), qui ont accueilli jusque dans les années 70 une part importante d’artisans et de travailleurs migrants. Leurs populations se transforment depuis la fin des années 80 avec l’arrivée importante et constante de ménages jeunes, diplômés, le plus souvent cadres ou professions libérales. 542 000 personnes y vivent avec un niveau de vie médian à 26 100 euros par an. Si ce nombre et le taux de pauvreté de ces quartiers sont les mêmes que celui de Paris, on y trouve cependant une part importante de cadres et d’allocataires de prestations sociales et de jeunes diplômés. Ce qui creuse un écart entre ceux qui gagnent très bien leur vie, et d’autres qui ne gagnent rien du tout, sans oublier les diplômés exerçant des activités intellectuelles, mais qui sont également dans une situation de précarité.

Dans le 19ème arrondissement, le taux de pauvreté et l’intensité de la pauvreté sont très élevés. Le niveau de vie est le plus faible de la capitale et le taux de non-diplômés et de non-scolarisés est supérieur de 7 points à la moyenne de la capitale. Néanmoins, cet arrondissement comprend un quartier très favorisé, la Mouzaïa, situé à l’est du Parc des Buttes Chaumont et qui jouxte plusieurs quartiers défavorisés. Ce constat prévaut également dans le 18ème arrondissement, où le quartier recouvrant les rues au sud de Montmartre, plus favorisé, se distingue du cœur d’un arrondissement partagé entre quartiers mixtes, vulnérables et de classe moyenne. Si le 20ème et le 13ème arrondissements présentent des différences sur le plan social, ils ont en point commun : tous les profils de quartiers y sont présents ( sauf les territoires aisés). Les populations de cadres et de classes moyennes sont désormais ancrées dans le 20e arrondissement et des territoires mixtes apparaissent autour du Père Lachaise et vers la Place Gambetta. Et enfin, dans le 14ème, la bordure du périphérique est habitée par des ménages vulnérables, notamment dans les zones d’anciennes habitations à bon marché (HBM) à la frontière avec Montrouge. En revanche, le centre de l’arrondissement est beaucoup plus aisé (quartiers Mouton-Duvernet et Vavin).

  • Les territoires de classes moyennes

467 000 personnes habitent dans ces quartiers. Leur particularité, c’est de se situer en périphérie de Paris et en proche banlieue. La part de cadres y est inférieure que celle de la capitale, et celle des familles plus importantes. Le niveau de vie des habitants quant à lui, est plus faible que celui de Paris avec 20 300 euros par an, donnant un taux de pauvreté pour important que la moyenne.

  • Les quartiers aisés

Ils représentent 15 % du territoire parisien et abritent 347 000 personnes. Représentés en bleu sur la carte, ils se situent dans l’hyper-centre de Paris (1, 6, 7,16, 17 ème arrondissement de Paris) ainsi qu’en banlieue ouest avec des villes telles que Neuilly sur Seine. Parmi eux, on compte majoritairement des personnes âgées, des cadres et des chefs d’entreprises. Et très peu de familles monoparentales. Le niveau de vie médian s’établit à 41 500 € et le taux de pauvreté à 9 %.

  • Les territoires vulnérables

Ces territoires concernent un quartier sur 10 et sont peuplés de personnes socialement et économiquement défavorisées. On y récence 212 000 habitants, peu diplômés avec une majorité de familles nombreuses ou monoparentales. La part des ménages bénéficiant de prestations sociales est deux fois plus élevée que la moyenne parisienne. Dans ces territoires, les logements sociaux sont très présents et situés pour l’essentiel en bordure du périphérique : ils permettent d'héberger près de sept ménages sur dix . Le niveau de vie y est le plus faible de Paris et s’élève à 15 300€ par an. Mais depuis 2007, on remarque l’évolution de certains de ces quartiers vers des territoires de classe moyenne grâce à la réhabilitation de certains logements sociaux. C’est le cas, par exemple, du 20ème arrondissement où plusieurs quartiers au nord du Père Lachaise, contrairement à des zones de l’Ouest par exemple où l’on ne constate pas de changements puisqu'il y a une majorité de logements privés.

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