Pédaler a des effets positifs pour votre santé, même en ville

Urbains, enfourchez votre vélo ! D’une part parce que vous limiterez la pollution en ville en rangeant la voiture au garage, mais aussi parce que la pratique de la bicyclette vous permettra de conserver la santé. Et ce même en tenant compte des effets néfastes de l’atmosphère des villes ou des risques d’accident, selon une étude publiée dans la revue Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (Invs).

« 12 vies épargnées par an »

L’étude évaluant l’impact global sur la santé d’une réduction des trajets en voiture a été conduite sur l’agglomération de Barcelone qui compte 3,2 millions d’habitants. Résultat, quel que soit le mode de transport doux (vélo, marche à pieds et transports publics), « les bénéfices pour la santé liés au passage d'un mode de transport passif à un mode de transport actif sont largement supérieurs aux risques associés à une augmentation de l'inhalation de polluants atmosphériques et à une plus grande exposition aux accidents de la route », explique la chercheuse française, Audrey de Nazelle.

Le modèle retenu pour cette étude – les vélos en libre-service – permet même d’évaluer à 12 vies par an épargnés « en augmentant l'activité physique des individus (…) contre une augmentation de 0,03 décès par an dus aux accidents de la circulation et 0,13 décès par an liés à une inhalation plus importante de polluants » durant ces trajets. Maladies cardiovasculaires, démences, diabètes de type 2 et cancers du sein et du côlon sont en net recul.

Une pratique positive pour tous

Le vélo et la marche ne sont pas bénéfiques que pour ceux qui pratiquent ces activités mais pour toute la population, selon l’étude, en réduisant le niveau de pollution en ville. Ainsi, « la mise en service des vélos en libre-service à Barcelone a conduit à une réduction des émissions de CO2, estimée à 9.000 tonnes chaque année ».

De là à dire qu’une simple réduction de la pollution suffit à être en bonne santé il n’y a qu’un pas que la chercheuse ne saute pas. Un air plus pur a en effet des bénéfices « beaucoup moins importants que les bénéfices liés à l'activité physique », écrit-elle.

A l’exception de certaines villes européennes, notamment Amsterdam, les cyclistes ne sont pas légion. En France, la pratique du vélo est même marginale : seulement 2 à 15% des transports se font sur ce type de deux-roues. L’incitation financière voulue par la ministre de l’Écologie motivera peut-être les habitants à troquer leur voiture pour le vélo...

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