Déconfinement : télétravail, lissage des horaires ... : la Défense tente de se réinventer

Tous les jours, ce sont près de 180 000 salariés qui circulent dans le quartier de la Défense. Depuis le déconfinement, à peine 20 à 25 % des travailleurs de la Défense se rendent chaque jour dans le quartier d'affaires selon une estimation de Paris La défense, l'établissement en charge de l'aménagement et de la gestion du quartier. Matin et soir, avant le confinement, entre 35 000 et 40 000 passagers s’y entassaient aux heures de pointe, mais ils étaient à peine 10 000 à la mi-juin (selon le baromètre SNCF-RATP). En effet, le quartier compte plus de 3 600 entreprises dont de nombreux sièges sociaux comme Safran, Dassault ou Thales (1 500). Un écosystème composé à 41% d'entreprises étrangères, 190 000 m2 de bureaux etc... Le quartier de la Défense est le premier bassin d'emplois avec Paris avec ses 1,6 millions d'actifs.

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Recours au télétravail

Avec le déconfinement, la plupart des entreprises continue de recourir au télétravail. En effet, à raison de 4 à 6 personnes maximum par ascenseur (au lieu de 16), les salariés d'une seule et même entreprise mettraient donc ... la journée à monter dans leurs locaux. Les entreprises de la Défense peuvent recourir au télétravail puisqu'il s'agit d'activités essentiellement financières, d'entreprises TIC ou des activités de conseils.

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Le lissage des horaires

Pour éviter la ruée dans les transports et les locaux, les entreprises mettent aussi en place la flexibilité et le lissage des horaires afin d'étaler au maximum un afflux de personnes aux heures de pointe. Les entreprises ont donc mis en place d'autres horaires de travail avec des arrivées le matin entre 7h et 11h ainsi que la possibilité de ne pas rester toute la journée au bureau. "L'idée, c'est de permettre de se reconnecter à la vie de bureau, et aux managers de revoir chacun des collaborateurs en tête à tête et même d'organiser quelques réunions collectives", explique Laure de Girodet, directrice santé et sécurité du groupe Total pour Le Monde. Ainsi le groupe Saint-Gobain n'accueille en ce moment que 500 salariés à la fois au lieu de 2 700. Ces arrivées lissées aux heures de pointe doivent aussi permettre d’éviter une cohue redoutée dans les transports en commun. D’ordinaire, pas moins de 87 % des salariés les empruntent pour rejoindre le quartier d’affaires. Et entre 8 h 30 et 9 h 30, ce sont 50 000 personnes qui sortent de la gare en quelques minutes pour rejoindre leur bureau.

A La Défense, la gestion de l’heure de pointe fait l’objet de réflexions depuis novembre 2018. Une quinzaine d’entreprises, représentant environ 50 000 salariés, ont signé avec la RATP, la SNCF, Paris La Défense et la région Ile-de-France une charte visant l’expérimentation du lissage des heures d’arrivée et de départ. Une opération qui avait rencontré un certain succès. Visiblement, les entreprises de la Défense souhaitent pérenniser le télétravail et une certaine flexibilité des horaires, très plébiscités par les salariés.

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(credit photo : stevanzz/adobestock)