Emploi : 5 bonnes raisons de s'installer en banlieue plutôt qu'à Paris

Un taux de chômage plus faible qu'ailleurs

La région parisienne est très attractive et c'est aussi la raison pour laquelle le taux de chômage y est plus faible qu'ailleurs et ce, depuis plus de 15 ans. Selon une étude de l'INSEE, en 2016, en moyenne annuelle, le taux de chômage s’élève à 8,7 % de la population active en Île-de-France, contre 10,0 % en province. Cet écart (1,3 point) s’observait déjà vingt ans auparavant - en 1996 - quand l’Île-de-France affichait un taux de chômage de 9,1 % contre 10,4 % pour la province. L’écart observé a toutefois connu des fluctuations au cours des deux décennies (1996-2016).  Même constat du côté des jeunes puisque les 15-24 ans en province sont beaucoup plus touchés par le chômage qu'en Ile-de-France.

Des entreprises plus pérennes

Les entreprises parisiennes sont plus pérennes qu'ailleurs. C'est en tous cas ce que révèle une étude de l'INSEE. En effet, d'après cette étude, en Ile-de-France, 63 % des entreprises immatriculées en 2010 sont toujours actives (ce chiffre ne tient pas compte  des activités d'auto-entrepreneurs).  Un chiffre encourageant quand on sait qu'à peine la moitié des entreprises créées en 2006 étaient encore actives en 2011. L'Ile-de-France fait donc partie de ces régions très actives où les entreprises sont les plus pérennes. Cette longévité des entreprises parisiennes s'explique par ses spécificités sectorielles, notamment par l'importance des activités de conseils aux entreprises selon cette étude de l'Insee. L'étude montre que plus de trois entreprises franciliennes sur quatre ayant vu le jour en 2010 sont des sociétés dont une sur cinq appartient au secteur des activités spécialisées : scientifiques et techniques. Or cette spécialisation à des secteurs pointus assurent une plus grande longévité aux entreprises. Les secteurs du commerce et de la construction sont les deux activités les moins pérennes.

Des entreprises qui créent (beaucoup) d'emplois

Fin 2015, 54 000 personnes (dont 40 000 salariés) travaillent dans les entreprises franciliennes créées en 2010, soit 1,6 % de plus qu'à la création contre une baisse de 9 % au niveau national. En Ile-de-France, elle est principalement portée par la hausse de l'emploi salarié (+ 66 % contre + 41 % au niveau national). Parmi les entreprises pérennes, le nombre d'entreprises employeuses a presque doublé entre 2010 et 2015. Ce sont les entreprises du secteur des services administratifs et de soutien qui contribuent le plus à la croissance avec des effectifs salariés qui ont plus que triplé, suivies par celles de la construction, des activités scientifiques et techniques ainsi que du commerce où les effectifs salariés ont au minimum doublé.

L'Ile-de-France toujours aussi attractive pour les entreprises

Dans un contexte mondial marqué à la fois par le Brexit et le recul des investissements internationaux, la région Ile-de-France continue à tirer son épingle du jeu. En 2018, elle a accueilli 409 projets d'investissement direct à l'étranger, amenés à générer près de 6 300 emplois. Dans un contexte de repli général des investissements internationaux en Europe un tel résultat sonne donc comme une réussite qui confirme que "l'Île-de-France maintient son niveau d'attractivité", selon le conseil régional.

Un PIB qui correspond à 31 % de la richesse nationale

En 2014, le PIB de la région Ile-de-France s'élève à 650 milliards d'euros en valeur et 630 milliards en volume. La région continue ainsi d'occuper le premier rang national en concentrant 31% de la richesse créée en France. Cette part est nettement supérieure au poids démographique de la région (19%) et s'est encore accrue de quelques points ces dernières années. L'Ile-de-France a un poids économique très important comme en témoignent les taux de croissance annuels moyens du PIB francilien qui sont supérieurs à la moyenne nationale : + 2,03 % contre + 1,67 % entre 1990 et 2007 et + 0,67 % contre 0,39 % entre 2008 et 2014. L'Ile-de-France dispose d'atouts structurels, comme son poids économique (800 milliards d'euros de PIB en 2018, presque le tiers du PIB français), son intégration dans le commerce mondial ou encore le vivier de main d’œuvre diplômée. Ces éléments portent d'ailleurs Paris à la première place des métropoles les plus attractives d'Europe.

(GettyImages/JaroslavNoska).