Jeunes salariés : combien cela vous coûterait de vivre à Paris ?

S'installer à Paris quand on est jeune c'est quasi un rituel, comme un passage obligé. On appelle ça "passer par Paris". Le problème c'est que le coût de la vie peut rebuter car la capitale a aussi la réputation d'être très (trop) chère. La plupart des grands groupes français et internationaux ont leur siège ou des filiales importantes en Ile-de-France. S'installer dans la capitale coûte-t-il si cher que ça ? Nous avons passé en revue pour vous les prix parisiens.

Logement : la coloc' le bon plan pour se loger !

Comptez en moyenne 1 040 euros pour louer un 30 m2 dans au coeur de Paris soit environ 25,50 euros/m2 d'après les derniers chiffres de la Chambre des Notaires de Paris. C'est LA ville la plus chère de France. Pour se faire une idée, les loyers oscillent dans les autres métropoles entre 11 et 15 euros.

Evidemment, les loyers varient selon les quartiers. Un jeune salarié aura moins de mal à se loger dans le 20ème, où les prix descendent à 700 euros environ pour un petit T2, que dans le coeur de la ville au sein du carré d'or (du 1er au VIème arrondissement) où pour 1 000 euros vous n'aurez pas mieux qu'une studette.

La colocation reste donc la meilleure solution des juniors pour se loger à moindre frais dans les quartiers sympas. Selon une étude de Appartager.com, la majorité des personnes (45 %) vivant en colocation sont de jeunes salariés de plus de 25 ans et non plus des étudiants. Le colocataire parisien a environ 27 ans et consacre environ 500 euros de son budget pour se loger.

Pour pallier un coût des logements toujours plus élevé, la ville de Paris mise sur le coliving. Entre la colocation et la résidence de services, ces immeubles d'un nouveau genre permettent à des jeunes salariés de louer une chambre dans une colocation aux alentours de 400 euros.

Salaires : des juniors mieux lotis qu'en province

Les salaires parisiens sont, en moyenne 30 % plus élevés qu'ailleurs, y compris lorsqu'il s'agit d'un premier job. Le cabinet Hays a publié une étude en début d'année dévoilant ainsi les tendances des salaires en Ile-de-France pour les juniors (0 à 3 ans d'expérience). Ainsi, dans la vente, comptez entre 19 000 et 45 000 euros bruts de revenus par an selon les postes. Dans le secteur bancaire tablez entre 70 000 et 80 000 euros annuels pour un chargé d'affaires. L'informatique offre de belles opportunités pour les juniors avec des salaires brut oscillant autour de 40 000 euros brut par an. Dans le secteur des ressources humaines comptez 35 000 euros brut annuels quand vous démarrez en tant que chargé des RH.

Des transports pas si chers

Un abonnement Navigo qui vous permet de prendre tous les transports en commun coûte 75,20  euros toutes zones comprises (entre la zone 1 et la zone  5). Les entreprises franciliennes en remboursent la moitié. Pour les moins de 26 ans la Région a mis en place un forfait annuel Imagine R à 342 euros par an (hors frais de dossier).

A Paris l'un des avantages non négligeables c'est sa position très centrale. Londres est à 2h15 de Paris en Eurostar (environ 50 euros). Comptez 3h pour un Paris-Marseille et 1h25 pour un Paris-Rennes. De Paris, on bouge aussi facilement dans toutes les capitales européennes pour environ 70 euros.

Le prix d'une bière ? Ça dépend des quartiers

Une pinte coûte en moyenne 6 euros à Paris (entre 5 euros et 8 euros selon les quartiers et les adresses) selon Combiencoute.net. Comptez 5 euros en région. Si c'est à Paris que la bière est la plus chère c'est aussi là qu'on y trouve les meilleurs plans : on vous conseille vivement le bar Le taquet dans le IXème arrondissement où la pinte ne coûte que 2,50 euros en happy hour qui dure ... jusque la fermeture.

Paris : une vie culturelle riche mais chère !

Comptez environ 13 euros pour aller voir un film dans une salle de cinéma grand public. En revanche, si les musées sont chers dans la capitale (environ 8 euros) les grands musées (Le Louvre, Orsay ...) sont gratuits chaque premier dimanche du mois. Le travail n'est d'ailleurs que la deuxième raison qui pousse les parisiens à rester (42 %) derrière les sorties, les loisirs et l'offre culturelle (50 %) selon un sondage CB Expert.