La région parisienne crée 31 % de la richesse nationale

"L'Ile-de-France reste le principal moteur de l'économie française". Voilà la conclusion d'un récent rapport du Centre Régional d'Observation du Commerce, de l'Industrie et des Services (CROCIS) sur la productivité des régions. D'après cette étude, depuis 1990 et après 2008, l'écart entre le PIB par emploi francilien et celui des autres régions s'accroît. Mais comment l'expliquer et surtout comment interpréter la forte productivité francilienne ?

La région parisienne concentre 31 % de la richesse créée en France

En 2014, le PIB de la région Ile-de-France s'élève à 650 milliards d'euros en valeur et 630 milliards en volume. La région continue ainsi d'occuper le premier rang national en concentrant 31% de la richesse créée en France. Cette part est nettement supérieure au poids démographique de la région (19%) et s'est encore accrue de quelques points ces dernières années. L'Ile-de-France a un poids économique très important comme en témoignent les taux de croissance annuels moyens du PIB francilien qui sont supérieurs à la moyenne nationale : + 2,03 % contre + 1,67 % entre 1990 et 2007 et + 0,67 % contre 0,39 % entre 2008 et 2014.

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PIB par habitant : l'écart se creuse avec la province

Rapportée au nombre d'habitants, la richesse produite montre un très net avantage de la région francilienne. En 2014, le PIB par habitant francilien (53 900 euros) dépasse de 73 % celui d'Auvergne Rhône Alpes, le deuxième plus élevé en France. Il est aussi près de deux fois supérieur à la moyenne des autres régions.

Pourquoi les entreprises franciliennes sont plus pérennes

L'Ile-de-France attire les salariés des régions voisines

L'Ile-de-France condense, à elle seule, le quart de l'emploi en France. La région attire donc sans cesse des salariés et en particulier ceux des régions voisines. L'offre d'emploi confère ainsi au territoire un caractère attractif au-delà de ses frontières. Le rapport entre le nombre d'emplois présents sur le territoire et la population active occupée résidente est plus important qu'en province. De plus le marché du travail francilien bénéficie d'un taux d'emploi plus élevé qu'ailleurs. En 2014, celui-ci était de 67 % en Ile-de-France contre 64 % en province. Ce taux s'explique principalement par le niveau de qualification des actifs et l'offre d'emploi présente dans la région.

Un tissu productif à forte valeur ajoutée

De tels chiffres s'expliquent aussi par la particularité de son tissu productif. En effet, les secteurs tertiaires à forte valeur ajoutée, comme les activités scientifiques et techniques, de l'information et de la communication et des activités financières et d'assurance sont plus présents qu'en province. De plus la région abrite une forte concentration de cadres et professions intellectuelles supérieurs (CPIS). La part de ces emplois qualifiés, plus rémunérés et plus créateurs de richesse que les autres est deux fois plus élevés en Ile-de-France. En effet, les salaires et traitements bruts interviennent à hauteur de 75,7 % du revenu disponible brut des ménages contre 58,3 % en province. Par ailleurs, les cadres d'entreprises franciliens perçoivent un salaire net horaire moyen supérieur à celui de l'ensemble des salariés d'Ile-de-France : 29 contre 17 euros. C'est la raison pour laquelle, l'emploi qualifié progresse davantage que la moyenne des emplois.

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